Antibes historique
Charles Alexis VANDENBERG est né à Antibes, où son père était en garnison, le 20 janvier 1858, dans la rue James Close (voir ce nom).
Il intégra l’armée le 16 octobre 1876 et fit une brillante carrière militaire. Saint-Cyrien, il fera la majeure partie de sa carrière dans l’armée d’Afrique à partir de 1881, et notamment dans la Légion Étrangère. Après 38 ans de carrière, une vingtaine de campagnes, huit blessures, il fut mis à la retraite d’office le 14 avril 1914 à la suite d’une campagne de presse alors qu’il commandait le 112e régiment d’infanterie. Mais dès l’automne 1914, le général Joffre le rappela et il fut nommé général de brigade le 8 mai 1915.
Il partit alors commander la brigade métropolitaine du corps expéditionnaire français aux Dardanelles où il fut grièvement blessé en mai 1915 : mâchoire fracassée, épaule droite et genou droit brisés. Fortement handicapé, il reprit du service dès septembre, et servit à Verdun et en Champagne.
Nommé général de division le 18 mai 1917, il fut élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur le 21 novembre 1918 des mains du Maréchal Foch.
Il fut Gouverneur du Grand Liban du 27 juin 1924 au 13 janvier 1925. Son action lui permit de recevoir à Antibes les insignes de Grand Croix de la Légion d’Honneur le 30 octobre 1927 des mains du Maréchal Pétain, son camarade de promotion, en présence des édiles municipaux avec à leur tête le maire, Charles Guillaumont.
Ayant perdu la vue, il se retira dans sa ville natale, et s’installa dans la villa des Alpes à la Salis où il finit sa vie le 14 janvier 1942. Il faut signaler que la maison natale du général Vandenberg ne se trouve ni dans la rue qui porte son nom, ni au 32 de la rue James Close où est apposée une plaque à sa mémoire, mais au n° 34, de la rue James Close. La grille en ferronnerie surmontant la porte d’entrée de l’immeuble dessine les initiales du général.
Le général Vandenberg défilant à cheval à Wiesbaden devant le palais de l'ex-Kayser en 1920.
Monogramme du général Vandenberg au n° 34 de la rue James Close.
Né le 27 juillet 1890 à Antibes. Il est le fils de Lazare (1864-1954), né à Antibes, et commerçant dans cette ville, et de Juliette Réparate Léoncie Vassaux née à Cannes. Son grand-père André Vérine, natif d’Antibes, y exerçait la profession de cordonnier. Il est le second de quatre enfants, tous nés à Antibes. Son frère aîné Etienne-Victor né le 3 juillet 1885, caporal au 173e régiment d'infanterie, sera tué en 1916 au bois d'Avocourt dans la Meuse. Après lui, une soeur, Victorine née le 16 septembre 1892, puis un frère, Félix-Antoine, né le 23 avril 1899.
Il s’est marié à deux reprises. La première fois à Chaumont (Haute-Marne), alors qu’il était sous-lieutenant au 47e bataillon de chasseurs à pied, le 3 octobre 1918, avec Andrée Louise Félicie Dauvilliers (1889-), professeur. Ce mariage sera dissous par jugement de divorce le 15 novembre 1932. La seconde fois, à Antibes le 1er juin 1933 avec Madeleine Mathilde Orengo (1899-1975).
Il est décédé à Antibes le 27 avril 1971.
Il intègre l’école d’horticulture de Versailles grâce à une bourse et en sort diplômé. Il exercera la profession de commerçant à Antibes, route de Grasse, et exploitant forestier jusqu’au 30 juin 1942.
Engagé volontaire le 5 octobre 1910, il est alors affecté au 7ème bataillon de chasseurs alpins. Il participe à la campagne du Maroc (1912-1913). Sur le front lors de la Première Guerre mondiale, il obtient trois citations. Il sera promu sous-lieutenant le 15 août 1916 puis capitaine le 25 décembre 1930.
A nouveau mobilisé le 23 août 1939, il intègre le 21ème bataillon d’instruction de la 2ème ½ brigade de chasseurs alpins, puis passe au 144ème RIA le 1er juin 1940. Titulaire d’une citation à l’ordre du régiment, il est démobilisé le 17 juillet 1940 et peut rejoindre ses foyers.
De retour à Antibes, il constitue un premier groupe de patriotes (propagande et renseignements) entre décembre 1940 et mai 1941. En juin 1941, il rejoint le mouvement « Libération » sous les ordres de Georges Chailloux, responsable à Antibes qui le nomme chef de groupe. En 1942, Rochas alias « Dussauge », responsable de l’AS pour le secteur d’Antibes, le nomme chef adjoint de l’AS pour le secteur d’Antibes et la rive-droite du Var dans les Alpes-Maritimes. Il est alors chargé de l’organisation du recrutement, de l’instruction des hommes, de la recherche et la communication de renseignements. Afin de mieux poursuivre son action clandestine, il vend son commerce en 1942 ne conservant que son exploitation forestière pour le camouflage des personnes inquiétées par la Gestapo.
En juin 1944, le commandant Melin, chef départemental des FFI des Alpes-Maritimes, le nomme chef des FFI d’Antibes sous le pseudonyme de "Gustel". Le 24 août 1944, avec ses hommes, il attaque les troupes allemandes stationnées dans son secteur. Ses troupes sont constituées à Antibes de 300 membres des groupes d’action, une soixantaine à Golfe-Juan et une vingtaine à Biot. En face se trouvent 3 compagnies allemandes rassemblées au quartier des Terriers, mais tiennent le blockaus du Cap, de Saramartel et de la Sarrazine. Par cette action, il est le principal artisan de la libération d’Antibes, capturant plus de 200 soldats allemands qui furent ensuite remis à l’armée américaine qui arriveront dans la soirée vers 18 heures. C’est lui également qui installe le comité de libération à la mairie d’Antibes.
Le 1er septembre 1944, Auguste Vérine organise la 1ere compagnie régulière FFI des Alpes-Maritimes. Après la libération, il assume les fonctions de commandant d’armes de la Place d’Antibes jusqu’au 2 octobre 1944 puis celles de major de garnison de la même place jusqu’au 15 octobre 1945. Auguste Vérine a été homologué chef de bataillon le 21 février 1945.
Après la guerre, il occupera un poste de concierge à l’école du Cap jusqu’en 1952.
Décorations : Chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918, croix de guerre 1939-1940, croix des services militaires volontaires, médaille coloniale, médaille de la Résistance Française en 1947.
Regrettons que son nom ne soit nullement valorisé dans la ville. Il y avait autrefois une « Impasse Vérine » qui se situait entre le chemin de la Colle et le vieux chemin de la Colle. Elle ne faisait pas référence à Auguste Vérine, mais à la présence de propriétés de sa famille. Cette avenue a été curieusement débaptisée après la guerre pour lui donner un nom tout à fait banal d’avenue Louise en référence au nom d’une villa.
Établi en partie d'après l'article de Fabrice Bourrée. Service historique de la Défense).
Auguste Verine. Photo de 1947.
Service historique des armées
Brassard du capitaine Verine
Timbres de la libération d'Antibes.
Tirés le 30 août 1944
Honoré VIAL (1766-1813), fils de Sébastien, procureur du roi à l'amirauté et de Marie-Madeleine Serrat, né le 22 février 1766 à Antibes. Il partit comme volontaire dans la marine en 1788 qu'il quitte quatre ans plus tard pour le 26e régiment d'infanterie en qualité de sous-lieutenant, puis lieutenant. Il fit la campagne de Hollande (1795) sous les ordres du Général Delmas. Il est nommé capitaine dans le 1er régiment de cavalerie. Il fut ensuite affecté à l’état-major de l’armée d’Italie et devint Général en 1798. On lui confia alors le commandement militaire de Rome. C'est le général en chef qui le qualifié de "brave général Vial" en raison de ses faits d'arme.
Il participa à la campagne d’Égypte où il retrouva ses cousins Jacques et Sébastien. Il contribue de manière forte à la victoire des Pyramides. Il y fut légèrement blessé à l’épaule par un coup de fusil.
En 1804, il fut nommé ambassadeur en Suisse, puis gouverneur de Venise. Il devint Baron d’Empire en 1810, mais, n’appréciant guère la vie calme des couloirs d’ambassade, il rejoignit l’armée et participa à la plupart des grandes campagnes de l’Empire. Il eut les deux jambes arrachées par un boulet à la bataille de Leipzig et mourut sur le champ de bataille le 18 octobre 1813 à l'âge de 47 ans. Il avait à côté de lui son jeune neveu, le capitaine Marius Gazan.
Il fait partie des 600 personnalités ayant son nom gravé sous l'arc de Triomphe à Paris.
Jacques Laurent Louis Augustin VIAL (1774-1852), fils de Sébastien Vial, procureur du roi en l’amirauté d’Antibes, et de Blanche Rigues, naquit le 9 août 1774 à Antibes. Il commence sa carrière militaire comme sous-lieutenant au 26e régiment d'infanterie de ligne. Il sera blessé lors de la campagne de Corse, à Saint-Florent. Il sera fait prisonnier, il sera libéré en 1795. Il fit les campagnes de l’an V et VI, fut blessé lors de la prise d’Alexandrie, à nouveau blessé lors du siège de Saint Jean d’Acre. Il fut chef d’escadron dans la grande armée et devint colonel après un fait d’arme lors du combat de Deppen le 5 juin 1807 pendant la campagne de Pologne. Il sera fait Baron d’Empire le 21 décembre 1808, et nommé général de brigade en 1813 après avoir participé à la bataille de Medellin en Espagne. Le 27 décembre 1814 il recevra la croix de commandeur de la Légion d’Honneur. Lors des Cent-Jours, il fait la campagne de Belgique à la tête d'une brigade de cuirassiers. Suspect aux yeux du gouvernement de la restauration, il ne reprit du service qu’au moment de la monarchie de juillet. Promu lieutenant-général, il obtiendra le commandement militaire du département des Basses-Alpes.
Le 5 août 1830, il commanda la place d’Antibes. Il sera élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur le 17 décembre 1850. Il mourut le 20 mai 1852 à Antibes.
Il aura trois enfants avec Blanche Causse, dont Blanche-Clémentine qui épousera en 1825 le général Maizière.
Il eut deux frères, le général Honoré Vial et Pierre Victor Vial, né à Antibes le 2 février 1781, marié en 1818 à Marie-Blanche de Riouffe de Thorenc. Il fut commandant de place, chevalier de Saint Louis et chevalier de la Légion d’Honneur. Il mourut à Antibes le 20 mai 1855.
Sébastien VIAL (1774-1809), né à Antibes le 11 avril 1774. Il est le fils de Jacques Vial, négociant, et de Jeanne-Victoire Marty de Lorriere. Il est le cousin des deux précédents. Il commence sa carrière militaire le 11 avril 1792 au 26e régiment d’infanterie. Il fera la campagne de Corse en 1792, puis celle d’Italie en 1794 comme aide de camp du général Casabianca. En 1795, il reçoit son revêt de capitaine au régiment de cavalerie. Il sera aide de camp de son cousin à l’armée d’Orient où il sera blessé lors du siège de Saint-Jean d’Acre. A son retour en 1803,il est nommé major du 4e régiment de dragons. Il sera fait chevalier de la légion d’honneur le 25 mars 1804. Devenu colonel du 16e régiment de dragons, il servira dans l'armée d'Espagne et sera créé baron d’Empire par décret du 19 mars 1808 (lettres patentes du 21 décembre 1808). Promu général de brigade, il sera tué à la tête du 16e régiment de dragon, le 19 novembre 1809 à la bataille d’Ocana.
Honoré Vial
Jacques Vial
Sébastien Vial