Antibes historique

Noms des rues commençant par la lettre T

T : Plusieurs hypothèses pour expliquer cette dénomination. La plus évidente est lié à la forme de cette rue constituée de deux branches perpendiculaires. Une autre hypothèse veut que ce nom soit lié à la proximité avec une caserne édifiée à proximité désignée par la lettre T. Une autre possibilité est due au sens du mot Tou en provençal qui signifie égout, canal, conduit. A proximité passait à l’époque romaine la cloaca, c’est-à-dire l’égout principal de la ville. En fin dernière possibilité est la proximité avec la chapelle Saint-Antoine ermite. Or un des attributs de Saint-Antoine, c’est le « tau », qui symbolise à la fois Dieu par l’intermédiaire de la première lettre du mot theos, mais également la béquille qu’utilisaient les infirmes dont s’occupaient les Antonins.

 

TAMISIER : Ce nom fait probablement référence au tamier commun, en provençal tamisié, couramment appelé « herbe aux femmes battues » en raison des propriétés anti-ecchymotiques du rhizome.

 

TANAGRA : Il s’agit du nom d’une villa.

 

TANIT : Ce nom est dû à la présence dans ce chemin, de la « villa Tanit », appartenant à Mme Franklin-Grout, nièce de Gustave Flaubert. Dans le célèbre roman écrit par Gustave Flaubert, Salammbô, paru en 1862, on trouve un chapitre, le 5e qui s’intitule tout simplement Tanit.

 

TERRES BLANCHES : En ce lieu se trouvait de l’argile blanche.

 

TERRIERS : En provençal, le mot terrié désigne, entre autres, un endroit où l’on exploite un ou des gisements d’argile. Dans le quartier des terriers se trouvaient des mines d’argile que l’on utilisait pour faire les poteries culinaires.

 

THURET : Gustave Adolphe Thuret, né à Paris en 1817, mort à Nice en 1875 est un botaniste célèbre pour ses travaux sur les algues. Souffrant de rhumatismes, il vint s’installer au Cap d’Antibes en 1857 et créa à Antibes le fameux « Jardin Thuret » où il reçut des végétaux du monde entier qu’il s’efforça d’acclimater dans son nouveau jardin.

 

TIREPOIL : L’origine de ce mot n’est pas claire. Les Antibois disent tirapeou. Le mot peou peut signifier poil, peau ; pour certains, c’est la déformation du mot pei qui désigne le poisson. Alors, un lieu où le vent tire les poils, un lieu où on pêche beaucoup de poisson ; ou encore un nom lié à l’aspect curieux des rochers faisant penser à des « poils hérissés » ?

 

TOUR GANDOLPHE : Il y avait une ancienne tour de guet, aujourd’hui disparue qui se trouvait alors sur la propriété d’un sieur Gandolphe (Gandolfo).

 

TOURNELLI : Honoré Tournelli, né à Antibes en 1658, mort à Paris en 1729, est un célèbre théologien français. Il était le fils d’un paysan chargé de la surveillance des cochons quant il vit passer une diligence sur la route de Paris. Il sauta alors sur le marchepied arrière dans le but d’aller retrouver un de ses oncles qui habitait à Saint-Germain l’Auxerrois. Cet oncle reconnu rapidement ses talents, lui fit donner un enseignement sérieux. Il étudia ensuite à la Sorbonne. Puis, celui que l’on appelait dès lors Tournely, devint, par la grâce du roi Louis XIV enseignant en théologie à l’université de Douai.

 

TOURRAQUE : Ce mot vient de tourracho   qui veut dire « grosse tour ». A proximité se trouve une ancienne tour moyenâgeuse intégrée dans les remparts.

 

TOURRE : Jean-François Tourre est né à Antibes en 1756. Homme de loi, il fut maire de la ville de 1815 à 1821. Il fut anobli par le roi Louis XVIII et reçut la Légion d’Honneur. Il est mort à Antibes en 1833.

 

TRIANON : Au coin de cette avenue existait un bistrot dénommé « le Petit Trianon ».

 

TRIBUNAL : Le tribunal d’Antibes se trouvait il y a encore quelques années sur la place amiral Barnaud et avait deux entrées : le tribunal de commerce était accessible par la rue de Fersen, et le tribunal d’instance, par la rue du Tribunal.

 

TROIS MOULINS : Ce nom rappelle qu’Antibes possédait plusieurs moulins et cinq fours. Pourquoi « trois » moulins ?