Antibes historique

Françoise DOLTO

Françoise DOLTOVITCH dite Françoise DOLTO médecin et psychanalyste française, née à Paris le 6 novembre 1908 et décédée à Paris le 25 août 1988.
Son père, Henri Marette, était polytechnicien; sa mère née Suzanne Demmler, fille de polytechnicien.
Elle était la sœur de Jacques Marette (1922-1984), ministre des postes du général de Gaulle. Elle épousa le 7 février 1942 Boris Ivanovitch Doltovitch, émigré russe né en Crimée en 1899, un des pionniers de la kinésithérapie en France, fondateur de l’école française d’orthopédie et de massage (EFOM). Ils eurent trois enfants : Yvan-Chrysostome, qui se fit connaitre dans le monde du music-hall sous le nom de Carlos, Grégoire, architecte naval et Catherine, médecin, psychothérapeute et auteur de livres pour enfants.
Françoise Dolto résidait souvent à Antibes, dans sa villa « Soledad », avenue des chênes, où elle s’était installée en 1952. C’est là que mourut son mari le 27 juillet 1981. Celui-ci avait demandé à ce que ses cendres soient dispersées en méditerranée afin qu’elles rejoignent les rives de la mer Noire qui l’avaient vu naître. Françoise Dolto se retira alors dans sa maison d’Antibes en 1985.
Depuis mai 1998, une étoile a été baptisée du nom de Françoise Dolto.

Joseph DOLLE

Joseph DOLLE, né à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence) le 22 janvier 1653, fils du sculpteur Augustin Dol(le) et d’Honorade Simon. Il vint s’installer à Antibes vers 1680 et très rapidement fit partie de la vie antiboise, mêlant activité artisanale et vie publique.

En 1685, les Cordeliers lui passèrent commande d’un nouveau retable pour la chapelle Saint-Antoine de Padoue de l’église de leur couvent.
Le 30 avril 1687, il épousa Marie Magdeleine Escoffier (1665-1726), fille de Jean Escoffier, procureur aux juridictions royales d’Antibes, et de Magdeleine Millot.
En 1689, il sculpta un tabernacle pour les Bernardines du couvent Saint Joseph. La même année, il confectionna deux bâtons destinés à la chapelle Saint Esprit.
En 1692, les recteurs de la confrérie de Sainte Claire lui commandèrent un retable pour le maitre-autel de leur chapelle.
Il prit peu à peu une place de premier plan dans la communauté antiboise, se constituant progressivement un important patrimoine immobilier. En 1694, il devint recteur de la chapelle Notre-Dame du Rosaire et, en 1702, il accéda au poste de dernier consul.
Il était membre de la confrérie des Pénitents blancs du Saint Esprit. Il fut conseiller municipal entre 1714 et 1726.
En 1710, on lui confia la réalisation du fronton de la porte de France, et des monumentales portes en noyer de la cathédrale sur lesquelles il représenta les deux saints protecteurs de la ville, Saint Roch et Saint Sébastien.
Il mourut à Antibes le 16 novembre 1730 et fut inhumé le lendemain.

Le lycée professionnel d'Antibes créé en 1985 devait porter son nom, mais une malencontreuse erreur a substitué le prénom "Jacques" à son prénom "Joseph". L'inertie administrative, phobique des complications, fit  son œuvre et le bon prénom n'a pas été rétabli malgré tous les avis de gens bien informés.

Un mystère demeure en ce qui concerne la phrase qu’il grava aux pieds de la porte de France : " Plus de biens que de vie". L’hypothèse la plus vraisemblable est que Joseph Dolle était alors dans une période difficile de son existence. Le travail qu’il accomplit pour l’autorité militaire ne lui fut pas entièrement payé. Il n’est pas impossible qu’il sombrât alors dans une profonde dépression. D’ailleurs, quelque temps plus tard, le 16 septembre 1712, gravement malade et croyant mourir, il rédigea son testament devant maître Benoit Astraud. Sa phrase révélait-elle alors sa détresse devant la futilité des richesses à l’approche de la mort ? Il a emporté ce secret dans sa tombe

Saint Sébastien

 

Saint Roch

Romuald DOR DE LA SOUCHERE

Romuald Alphonse Jules César DOR DE LA SOUCHERE (1888-1977) naquit à Marseille le 18 novembre 1888. Il arriva dans la région au début des années 1920. Auparavant, il s’était intéressé au site d’Ampurias en Espagne, l’Emporion des Phocéens. Il exerça au lycée Carnot de Cannes de 1940 à 1944 comme professeur de lettres classiques où il eut pour élève Jacques Monod. Lorsque les Allemands investirent Cannes en 1943, il recueillit à son domicile «villa Noémie» à Cannes, deux enfants juifs qui, ne pouvant plus aller à l’école, purent ainsi bénéficier de son enseignement. Ceci lui valut d’être nommé en 1996 Juste parmi les Justes de France.
Dès 1923, il s’était intéressé au patrimoine historique de la ville d’Antibes où il avait élu domicile.
Le 29 mars 1924, il créa la «Société des amis du musée d’Antibes» sous le titre de Groupe ligurien d’études historiques et archéologiques dont le but était d’étudier l’histoire de la cité antiboise et de créer un musée d’histoire et d’archéologie qu’il souhaitait voir installé dans le château. Le trésorier en était M. Charles Guillaumont (voir ce nom), alors maire d’Antibes. En 1925, la ville se rendit acquéreur pour 80 000 francs du château dont l’État voulait se débarrasser et qui venait d’être libéré par le génie militaire. L’achat fut réalisé grâce à une souscription lancée à l’initiative de la Société des amis du musée qu’il avait constituée.Le château devint Musée Grimaldi, et Dor de la Souchère en fut son premier conservateur.

Romuald Dor de la Souchère.(Photo Biondo-Bonhomme)