Antibes historique

Noms des rues commençant par la lettre S
 

SABLES : Ce nom indique un accès au littoral sablonneux de Juan-les-Pins.

SADE : La famille de Sade est une importante famille provençale dont le plus célèbre représentant est le sulfureux marquis de Sade. Ici, le nom est plus sage. Joseph-David comte de Sade reçut le commandement de la place d’Antibes en 1746 à 62 ans. Il dût diriger la défense de la ville assiégée par les troupes austro-sardes appuyées par la flotte anglaise. Ce siège dura du 19 décembre 1746 au 23 janvier 1747. Il mourut à Antibes en 1761.

SAFRANIER : Ce nom pose depuis toujours un problème. Ce lieu tire-t-il son nom de ce sable très menu qu’on appelle le safre. S’y trouvait-il un marchand de safran, condiment recherché, que l’on utilisait pour agrémenter le poisson ; garde-t-il le souvenir d’un safranié, c’est-à-dire un failli dont on aurait peint la maison en jaune comme c’était la coutume ; était-ce un lieu où on allait traîner, safrané comme on dit en provençal ; a-t-elle abrité un safranous c’est à dire une personne à la réputation douteuse, d’où est issu le terme safraniero désignant un groupe de gens peu recommandables ?  Dans ce cas, ce quartier aurait pu être un lieu mal famé. Mais il faut savoir qu’autrefois le territoire antibois possédait des lieux de plantation de safran, dénommés saffreniers. Alors, y avait-il ici quelqu’un qui possédait des plantations de safran ou bien qu’il s’y trouvait un commerçant vendant des épices ou bien qu’y étaient installés des entrepôts ?

SAINT-ANTOINE : Il y avait au moyen-âge, une chapelle consacrée à Saint-Antoine ermite aujourd’hui disparue.

SAINT-BARTHÉLÉMY : Une chapelle dédiée à ce saint avait été érigée à proximité de la Fontaine du Pin. 

SAINT-BERNARDIN : Cette rue doit son nom à la chapelle qui y fut édifiée au plus tard en 1513 par la confrérie des Pénitents Blancs fondée à la fin du XVe siècle. Bernardin Albizeschi, né en 1380 se consacra à la prédication. Il était un orateur de grand talent, sachant enflammer les foules, les exhortant à respecter l'enseignement du Christ.Il fut l'inventeur des buchers de vanités.

SAINT-CHARLES : Cette rue doit son nom au projet d’édification d’une église destinée aux fidèles de Juan-les-Pins. La première pierre en fut posée en 1895. Mais ce projet d’église soutenu par Monseigneur Theuret, évêque de Monaco, était trop grandiose, et fut abandonné.

SAINT-CLAUDE : Ce chemin, aujourd’hui devenu une véritable avenue, menait à la petite chapelle de Saint Claude datant probablement du XIVe siècle. Cette chapelle est aujourd’hui en très mauvais état, mais devrait être restaurée. 

SAINT-DONATIEN : Saint Donatien et son frère Saint-Rogatien sont nés à Nantes. Ils furent torturés pour n’avoir pas voulu abjurer leur religion et moururent en 288, décapités.

SAINT-ESPRIT : Dans cette rue se trouve la Chapelle du Saint-Esprit, qui n’apparait dans les textes officiels qu’en 1350. C’est dans cette rue, au numéro 4, que naquit en 1899 Jacques Audiberti.

SAINT-JEAN : Il existe deux voies qui portent ce nom : la route de Saint-Jean et le vieux chemin de Saint-Jean. Ces deux voies amènent à la chapelle de Saint-Jean une des plus anciennes chapelles d’Antibes. C’est une chapelle privée qui appartient aux descendants de la famille Guide.

SAINT-JOSEPH : Son nom vient de la proximité de l’école Saint-Joseph établie par les frères maristes au N° 2 de la rue Andréossy (voir ce nom). Cette congrégation laïque, masculine et orientée sur l’enseignement qui a été créée en 1816, a ouvert de nombreuses écoles.

SAINTE-MARGUERITE : Ce nom doit être lié à la proximité de l’île Sainte Marguerite, une des îles de Lérins.

SAINT-MAYMES : l s’agit ici du nom provençal de Saint-Maxime qui fut le second supérieur de la communauté de Lérins fondée par Saint-Honorat (voir ce nom) auquel il succéda en 426, lorsque celui-ci devint évêque d’Arles.

SAINT-MICHEL : Ce chemin situé en périphérie de la commune rappelle qu’il y eut, à Antibes, dans le passé une chapelle Saint-Michel, qui était située à l’emplacement de la chapelle Saint-Laurent du Fort-Carré.

SAINT-PECHAÏRE : Ce nom commémore le martyre de saint Porcaire qui fut le 15e abbé de Lérins et 2e de ce nom. Il fut l’une des victimes du massacre perpétré aux îles de Lérins par les Sarrasins en l’an 730.

SAINT-ROCH :  Il s’agit de l’un des deux saints protecteurs d’Antibes avec Saint Sébastien. La chapelle Saint-Roch se trouve sur les bords du p:ort. Elle a été le dépôt du ciapacan, l’employé municipal chargé d’attraper les chiens errants. Elle est aujourd’hui consacrée au culte orthodoxe.

SALEURS : La référence aux saleurs, rappelle qu’une des spécialités de la ville d’Antibes résidait dans les salaisons de poissons. La rampe des Saleurs permettait d’amener les canons sur les remparts en cas d’attaque par voie maritime.

SALIS, SALISETTE : Ce mot fait soit référence à un lieu où on récoltait le sel, ou bien à un endroit où poussaient des saules donnant des rameaux d’osier permettant de fabriquer des paniers ou du matériel de pêche.

SALVY : Nom de famille originaire du Puy-de-Dôme, alliée à la famille antiboise Guide. Deux de ses membres furent tués pendant la première guerre mondiale.

SARAMARTEL : Ce nom fait référence à une légende qui raconte les amours entre Sarah, fille d’un chef Sarrasin, et Martel, beau guerrier franc, amour impossible pérennisé par l’intervention d’une fée.

SARRAZINE : Le Domaine de la Sarrazine fut la propriété de M. Howard Wilcox qui présida la Soupe Populaire d’Antibes pendant plusieurs années.

SELLA : André Sella est né à Antibes en 1889. Son père Antoine, hôtelier né en Italie, avait créé le Grand Hôtel du Cap, où il avait su attirer de nombreuses célébrités internationales. Son fils prit la suite avec brio pour en faire un des plus célèbres hôtels au monde.

SEMBOULES : Certains rattachent ce mot à une plante, le sambuc boule de neige. D’autres font un lien avec le mot niçois semboula qui renvoie à l’idée d’éboulement. 

SOLEAU : Robert Soleau est né en 1845 dans les Ardennes. Il fit sa carrière dans la magistrature avant de venir à Antibes. Il fut maire de la ville de 1884 à,1901. C’est pendant sa mandature que furent détruits les remparts côté terre.

SPAGNON : François-Marius Spagnon était horticulteur. Conseiller municipal, il défendit ardemment l’horticulture locale.

SUQUETTE : En provençal, un suquet c’est une petite colline.