Antibes historique

Charles NAUDIN

Charles Victor NAUDIN, botaniste français, né à Autun le 14 août 1815, fut l’un des pères de la tgénétique végétale. Reçu docteur ès sciences à Paris en 1842, il s’intéressa à la flore brésilienne. Il fut nommé professeur au collège Chaptal. En 1848, il entra comme aide-naturaliste au Muséum et à partir de 1854, il fut chargé de la surveillance des cultures. Il entretint alors une correspondance suivie avec Gustave Thuret (voir ce nom). A partir de 1861, il acquit une célébrité mondiale par ses travaux sur l’hybridation des végétaux.
En 1863, il succéda à Moquin-Tandon comme membre de l’Académie des sciences. En 1872, il se retira dans les Pyrénées où il créa un jardin botanique d’expérimentation et d’acclimatation. En 1876, à la mort de Gustave Thuret, il fut nommé directeur du jardin botanique que celui-ci avait créé et avait légué à l’Etat. C’est lui qui introduisit les eucalyptus. Son principal ouvrage est « Mémoire sur les hybrides du règne végétal », inséré dans le Recueil des savants étrangers, et qui obtint le grand prix de botanique de l’Institut en 1862. Naudin fut chargé de deux missions en Algérie. Il mourut le 19 mars 1899 à Antibes.

Antoine de NIQUET

Antoine de NIQUET, seigneur de Montfort, né vers 1641, mort le 24 mai 1726 à Narbonne. Un mystère demeure sur son lieu de naissance qui n’est jamais cité. Antoine-François Andréossy, dans son Histoire du canal du midi le fait naitre en Picardie. D’autre le font naître à Paris où il commença sa carrière; d’autres en Berry ou dans le Languedoc.
En 1666, il fut élève à l’académie des sciences qui venait d’être fondée, faisant partie des 21 membres fondateurs en tant que géomètre. Trois ans plus tard il est recruté par Vauban et en 1673, il devint ingénieur ordinaire par Colbert à Verdun, puis à Metz. Doté d’un fort caractère, il prétendit modifier les projets de Vauban, ce qui déclencha une remise à l’ordre ferme de Colbert sous forme d’une lettre de soutien adressée à Vauban, datée du 19 septembre 1676 : «S’il arrive jamais de remuer une pelletée de terre que conformément au mémoire du sieur Vauban, il sera rappelé un quart d’heure après que je m’en serai aperçu.» 
Malgré cela, les qualités de l'ingénieur Niquet étaient reconnues et appréciées. Il fut ainsi chargé de surveiller les travaux d’agrandissement du port de Toulon. Il eut là encore un conflit avec l’intendant de la marine ce qui lui valut quelques jours de prison.
Nommé ingénieur général des fortifications de Provence, du Dauphiné et du Languedoc en 1680, il assura en 1684 l’achèvement du port de Sète et du canal des Deux-Mers (ou canal du midi). Il fut anobli par lettres patentes de 1684 pour services exceptionnels.
Dès 1685, on le retrouve comme lieutenant du Roi au gouvernement d’Antibes où il exécute les aménagements des fortifications ordonnées par Vauban. Il fut en particulier responsable de l’édification du bastion Saint-André.
En 1686, il devint, à la demande de Vauban, directeur de travaux sur le canal du midi. Il critiqua alors, à nouveau, les plans de Vauban, disant qu’il n’était pas d’avis de les exécuter. Vauban lui répondit alors : « N’est pas d’avis, n’est pas une raison ».
En 1691, il reçut mission de fortifier Nice, puis de dresser les plans de nombreux travaux publics du Languedoc.

Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1700, il participa au siège de Toulon en 1708 ; il aurait envoyé sa vaisselle à la Monnaie afin de subvenir aux dépenses du siège.
Il avait épousé le 2 juin 1693 à Narbonne, Marguerite d’Augier, veuve d’André Le Brun dont il eut 3 enfants. Il mourut à Narbonne, dont il était maire perpétuel, à l’âge de 85 ans alors qu’il était toujours en activité. 
Ses armes déclarées à l’Armorial de 1696 sont ainsi décrites : « D’azur à un chevron d’argent accompagné de trois geais d’or dans leur nid de sable, deux en chef affrontés et un en pointe, et un chef de gueules chargé d’un croissant d’argent accosté de jeux d’étoiles d’or ».
 Il s’agit également des armes de la ville de Lézignan-Corbières. Comme tant d’autres communes du Lézignanais, ces armoiries n’ont aucune origine historique. La municipalité du début du XXe siècle, trouvant les armoiries de la ville «trop royalistes», adopta celles trouvées à Sérame et qui correspondaient en fait au blason d’Antoine de Niquet, seigneur du lieu. Sans aucune raison, on l’encadra d’ornements extérieurs qui n’ont aucune signification pour la ville (palmettes, pampres, couronne).

Le bastion Saint-André