Antibes historique

AGUILLON Louis (1725-1812).

Il naquit le 28 janvier 1725 à Toulon au N° 32 de la rue de l’Asperge. Il entra dans le corps du génie militaire. Placé en 1777 à Antibes, en qualité de Colonel au corps du Génie afin d'assurer le creusement du port, il devint brigadier d’infanterie le 1er janvier 1784 et obtint le grade de maréchal de camp par son seul mérite le 9 mars 1788. N’étant pas noble de naissance, il fut anobli par son grade. Il fut chargé par la municipalité antiboise de restaurer l'ancien aqueduc romain de Fontvieille afin d'approvisionner la ville en eau. Les travaux s'étalèrent sur 10 ans (1776-1785). En remerciement, il obtint du roi le grade de Maréchal-de-camp. Une plaque en remerciement des services rendus fut apposée sur la fontaine située au bas de l'actuelle rue Clemenceau, puis déplacée sur la fontaine située boulevard d'Aguillon, près de la porte Marine.

La fontaine du boulevard d'Aguillon

ALBANY Duc d' (1853-1884)

Léopold George Duncan Albert de Saxe-Cobourg-Gotha naquit à Londres le 7 avril 1853. Huitième enfant et quatrième garçon de la reine Victoria, il portait les titres de comte de Clarence et duc d’Albany. Il hérita de sa mère la maladie qui le tua à 31 ans, l'hémophilie.

Il venait souvent se reposer à Cannes chez un ami. C'est ainsi qu'il fut appelé à être actionnaire de la "Société Foncière de Cannes et du Littoral" créée par le banquier cannois Léon Rigal et messieurs Signoret et Vidal (ce dernier sera plus tard maire d'Antibes) dont le but était de créer une station de villégiature entre Golfe-Juan et le Cap d'Antibes. Recherchant un nom pour cette nouvelle station, ils optèrent pour "Albany-les-Pins" pour honorer le plus prestigieux d'entre eux. Mais le duc d'Albany mourut peu après. La société fut alors mise en liquidation judiciaire. La station nouvelle verra bien le jour, mais plus tard, sous le nom de Juan-les-Pins.

ANDREOSSY Bernard Victor

Né le 9 août 1747 à Ventenac-Minervois dans l'Aude. Il est le fils d'un co-seigneur de Castelnaudary. Il suivit l'enseignement de l'école du génie de Mézières d'où il sortit avec le titre d'ingénieur. Il participa à diverses campagnes militaires. Blessé à l'épaule lors du combat de Peyrestortes en 1793, il devint directeur par intérim des fortifications d'Antibes le 30 janvier 1797 où il épousa le 21 octobre 1800 une antiboise, Marie-Thérèse Baliste. Poursuivant sa carrière militaire, il reçut le grade de commandeur de la Légion d'honneur, fut fait baron d'Empire. Il prit sa retraite en 1814 et se retira à Antibes où il mourut le 14 novembre 1819.

ARENE Paul

Conteur provençal, né à Sisteron le 26 juin 1843, mort brutalement à Antibes, le 17 décembre 1896 au n° 44 de la rue de la république, dans l’hôtel «National et d’Alsace», où il résidait. Il mourut d’absinthisme dit-on, en écrivant un conte, qui fut publié inachevé : «Le Monge  des Isles d’or.» Une plaque fut apposée sur la façade.

Il appréciait beaucoup la douceur du climat antibois : «J’habitais Antibes, une galante petite ville aimée du soleil, bien posée au bord d’un joli golfe et que le père éternel, les savants l’affirment, s’était réservé pour y prendre un jour sa retraite.» 

Il écrivit une littérature abondante, intéressante par sa description de la vie locale. Citons «Jean des figues», «Le canot des six Capitaines», où il décrit une maison-bateau construite à l’Ilet par quatre amis : St-Aygous, Lancelevée, Escragnol et Varangod.

AUBERNON Philippe

Il vit le jour à Antibes le 7 janvier 1757. Il est le fils de Joseph Aubernon, premier consul de la ville, et de Marie Bonnavie. Il s'engagea dans la carrière militaire. Les guerres révolutionnaires lui permirent de devenir ordonnateur des armées d'Italie. Napoléon qui l'appréciait beaucoup, lui confia les fonctions d'ordonnateur des armées dans toutes les campagnes jusqu'en 1815. Rallié à Napoléon pendant les Cent-Jours, il fut mis à la retraite d'office en 1816, mais reçut la dignité de commandeur de la Légion d'honneur en 1831.

Il se maria à deux reprises avec des antiboises : en 1783 avec Catherine de Guide puis en 1793 avec Adélaïde-Françoise de Barquier de Clausonne. Il eut trois enfants et mourut à Paris le 7 juillet 1832. Il est enterré au cimetière du père Lachaise.

Cliché Photo Serge. Musée Picasso

AUDIBERTI Jacques

Il est né à Antibes le 25 mars 1899 dans la Rue Saint-Esprit (voir ce nom), qu’il baptisa plus tard rue Amen. Il travailla comme  commis-greffier au Tribunal d’Antibes avant de monter à Paris en 1924 où il devint journaliste. Il publia à compte d’auteur, son premier recueil de poèmes «L’Empire et la Trappe», qui intéressa Jean Paulhan. Ce qui lui ouvrit les portes de la Nouvelle Revue Française (N.R.F.). Il reçut le prix de poésie de l’Académie Mallarmé en 1938. Il revint à Antibes pendant les années de guerre, puis retourna à Paris où il se mit à écrire pour le théâtre ce qui lui apporta une grande notoriété.

Audiberti mourut le 10 juillet 1965 à Paris. La municipalité décida de donner son nom au lycée qui s’appelait jusque là « Lycée d’État Mixte ». 

L'ancienne Place de la Marine porte aujourd'hui son nom.