Charles JONNART

Charles Célestin Auguste JONNART, est né le 27 décembre 1857 à Fléchin-en-Artois (Pas-de-Calais). Après de solides études de droit à Paris, il fut nommé en 1881 par Gambetta au cabinet du gouverneur général de l’Algérie qu’il avait visité étant jeune. 
Casimir Périer, chef du gouvernement, lui confia en 1893 le poste de ministre des Travaux Publics, mais il dut l’abandonner l’année suivante à la suite d’un grave accident de voiture. Il se retira alors à Antibes avec son épouse, dans la villa de ses beaux-parents située à Juan-les-Pins, la villa « Piccolette ». Il acheta par la suite une propriété au Cap d’Antibes, le « Clos de la Garoupe » où il s’adonna à la culture de la vigne et des fleurs.
Il fut profondément atteint par le décès en couches de son épouse, le 22 décembre 1902.
En 1903, il quitta son exil azuréen et revint au devant de la scène en étant nommé gouverneur général de l’Algérie, poste qu’il occupera à plusieurs reprises.
En 1913, Aristide Briand le nomma ministre des Affaires étrangères puis, à la fin de la guerre, on l’envoya en Grèce comme Haut-commissaire avec pour mission d’accompagner l’abdication du roi Constantin 1er. On lui confia ensuite le poste d’ambassadeur auprès du Saint-Siège afin de renouer les relations diplomatiques rompues en 1905 à la suite de la loi sur la séparation de l’Église et de l’État. Il occupa ce poste de 1921 à 1924.
En 1923, il fut élu à l’Académie française en devançant Charles Maurras. Les partisans de ce dernier, n’acceptant pas le vote, dérobèrent les bulletins et publièrent le nom des académiciens ayant voté pour Jonnart. C’est à partir de cet évènement qu’on décida de brûler les bulletins immédiatement après le scrutin.
Il mourut à Paris le 30 septembre 1927.

Maison de Nikos Kazantzaki à Antibes

Nikos KAZANTZAKI

Nikos KAZANTZAKI, poète et écrivain grec, né en Crète, à Megalokastro (aujourd’hui Héraklion), le 18 février 1883.
Après une vie aventureuse l’amenant à occuper plusieurs postes officiels en Grèce, il dût s’exiler en raison de ses sympathies marxistes. Il passa la fin de sa vie à Antibes, cette ville que Léon Bordellet décrivait comme « une cité de l’Hellade jetée en un beau geste de guerrière à l’encontre des flots ». Il y écrivit plusieurs de ses romans.
Il habita la « Villa Rose » au n° 6 du boulevard du Cap de 1948 à 1949, puis s’installa au Parc Saramartel dans la « Villa Manolita », qu’il appelait son « vert ermitage », où il résida jusqu’en 1954.
Voulant se rapprocher de ces paysages qui lui rappelaient tellement « le sol léger de l’Attique », son pays natal, il emménagea au n° 8 de la rue du Bas Castelet ou il vécut avec sa femme, Eleni, jusqu’en 1957.
Peu de temps avant sa mort, il écrivit dans le livre d’or d’une librairie d’Antibes, « La poésie, c’est le sel qui empêche le monde de pourrir. »
Il mourut le 26 octobre 1957 à l’hôpital universitaire de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) des suites d’une leucémie, au retour d’un voyage en Chine et au Japon. Il fut inhumé dans sa terre natale à Héraklion, dans l’un des bastions du fort vénitien.
Une plaque rappelant sa présence fut installée à proximité de sa résidence, et fut inaugurée en 1978 en présence de Mélina Mercouri, alors députée du Pirée. Sur cette plaque est inscrit : « Ici, Nikos Kazantzaki, Poète et écrivain 1883-1967 s’arrêta pour terminer son œuvre. Antibes qu’il choisit c’était encore la Grèce. » Et dans le bas de la plaque, une phrase du poète, également inscrite sur sa sépulture crétoise : « Je ne crains rien, Je n’espère rien, Je suis libre. »
Parmi ses œuvres, citons : L’Odyssée, poème comportant 33.333 vers, Vie et aventures d’Alexis Zorba, La liberté ou la mort, La passion grecque, Le Christ recrucifié, La dernière tentation.
Le 23 septembre 2007 une cérémonie fut organisée à Antibes devant la maison du Castelet pour les 50 ans de sa mort en présence du consul général de Grèce et du président de l’association internationale des amis de Nikos Kazantzaki, association qui avait été créée à Genève en 1988.